Jésus de Nazareth

Il n’avait pas de père, il s’en est trouvé un,
en fait celui de ses pères,
ces Hébreux instruits par les déserts.
Comme autrefois les grands prophètes,
il s’est levé parmi son peuple,
Il était doux et humble de cœur.
Beaucoup ont été séduits par sa rencontre :
Heureux les pauvres et les exclus !
Pour un monde meilleur, il proposait la paix par l’amour…Shalôm…
Un jour, une grande ombre plana sur le Temple.
Le fouet claqua,
Les tourterelles s’envolèrent…  A nous la liberté !
Les agneaux retrouvèrent le chemin de leur arrivée : Bethesda !
Un taureau fonça et, des siècles plus tard, des Navarrais s’en inspirèrent !
C’était trop !
Pas d’agitateur dans la Rome occupante,
pas de réformateur sur le seuil du grand Temple !
Ce fut la croix ! Supplice ignoble pour le plaisir de ceux qui  aiment à prolonger les agonies ! Mais on l’avait, le rite sacrificiel dont l’humain ne peut se passer !
Quand il rendit son souffle, le rideau du temple se déchira et la terre trembla, une nouvelle ère commençait…qui… aujourd’hui… bat de l’aile…
Gardons la déchirure, par elle son souffle passe et  nous soulève encore … Il est toujours vivant, vivant d’une vie éternelle dans un monde en quête  d’… espérance…

(Rose-Marie Barandiaran Pâques 2021)